Jours pauvres
de la pénible ardeur et sa combustion délétère
au rasoir des murs
d’une feuillée d’orage sur les orgues de l’aurore
à la ruine du visage
en fête
que j’ai de jours perdus
perdus à moi comme la pomme à l’arbre
qui mûre en sa timidité
se donne au stupre des oiseaux
perdus au moulin d’être et d’avoir qui de nos joies tapageuses
fait la poudre ennuyeuse que pétrit un poème
perdus à écouter les trilles que tire sur son violon jaune
le jour aux archets de lumière
à planter dans la boue des heures folles
tous les piquets de ma grandeur
à décorer la chambre de mon cerveau
perdus quoiqu’un passé plus grand que ses hiers
soit ce qu’un sage à l’autre abdique
et ce que l’autre à soi relève
tant pis
tant mieux
tant mieux
tapis